Le mois dernier, les taux d’intérêt ont encore baissé. Les Français se sont endettés à 2,15 % en moyenne. Les chiffres montrent aussi que le marché du prêt immobilier et le rachat de crédit ont battu tous les records en 2015.Les taux d’emprunt ont légèrement baissé en janvier
Selon les résultats de l’Observatoire Crédit Logement/CSA, les taux d’intérêt des financements immobiliers ont continué à baisser légèrement en janvier 2016.
La moyenne s’est établie à 2,15 % contre 2,20 % un mois plutôt, soit une baisse de 0,05 point de base. Par ailleurs, le coût du crédit pour financer l’achat d’un logement est passé de 2,24 % en octobre 2022 à 2,15 % à ce jour.
Cela confirme la volonté des banques de soutenir les différents marchés immobiliers et les profits emprunteurs modestes (primo-accédant). Les chiffres montrent toujours des écarts importants entre les différents profils emprunteurs et les différentes durées de remboursement.
Le prêt immobilier a battu des records en 2015
2015 restera à jamais une année exceptionnelle gravée dans les mémoires des banques, des intermédiaires bancaires et d’autres professionnels du crédit.
L’année dernière, la production de nouveaux emprunts a atteint 200 milliards d’euros. Un seuil inédit, jamais observé à ce jour, selon les chiffres publiés par l’Observatoire Crédit Logement/CSA.
Si on ajoute à ce chiffre, les demandes pour lesquelles l’offre de financement a été acceptée, mais en attente de déblocage, la production s’élève à plus de 230 milliards d’euros.
Pour rappel, le précédent record remonté à 2010 avec 150 milliards d’euros de production de nouveaux crédits et 175 milliards d’euros si l’on ajoute les dossiers en attente de déblocage de fonds.
Après la crise financière de 2008, les incertitudes des années 2009 et 2010, les emprunteurs, banques, intermédiaires bancaires, compagnies d’assurance…peuvent remercier Mario Draghi, président de la BCE, pour sa politique monétaire qui a eu pour effet de faire reculer le taux d’intérêt à des niveaux inédits.
Le boom du regroupement de crédits
A la faveur des conditions d’emprunts très attractives, le regroupement de prêts et la renégociation d’emprunt ont atteint des niveaux jamais observés.
Les taux bas ont encouragé des centaines de milliers de Français à revoir les conditions initiales de leurs encours afin d’obtenir des conditions plus favorables.
Sur les 200 milliards d’euros de prêts accordés en 2015, les rachats de créances ont concerné 37,3 % de la production, contre 21,5 % en 2014 et à peine 17,2 % en 2013, selon les chiffres de l’observatoire.
La production cumulée de ces opérations bancaires (regroupement et renégociation de prêt) a atteint 130 milliards d’euros sur les trois dernières années (2013,2014 et 2015), contre 105,4 milliards d’euros entre 1986 et 2012.