Selon les dernières publications de la Banque de France sur les crédits aux particuliers, la production des prêts immobiliers a progressé de 3,9 % en octobre grâce aux opérations de rachat de crédit qui représentent 54 % de ces nouveaux financements.Le rachat de crédit devient-il moins attractif ?
Entamée il y a quelques semaines, la hausse des taux se généralise comme si les banques et d’autres organismes prêteurs s’étaient passé le mot. Selon les spécialistes, cette hausse va certainement s’accentuer dans les jours et semaines à venir.
Pour rappel, la progression des barèmes des financements à l’habitat est directement influencée par celle des obligations assimilables du trésor à 10 ans (OAT 10 ans) qui sert de référence aux établissements bancaires.
Au 9 septembre 2016, l’OAT 10 ans émis par la France était à 0,029 %, soit son plus bas historique, contre 0,817 % au 8 décembre 2016, selon les chiffres de la Banque de France. De ce fait, les prêts sont un peu plus chers en décembre par rapport au mois dernier. Logiquement, cette remontée des taux peut rendre moins attractifs les projets de rachat de créances.
Toutefois, avec le niveau actuel des taux, le rachat de prêt immobilier peut être toujours attractif financièrement puisque la différence entre le taux moyen proposé à ce jour et celui proposé il y a quelques années est toujours importante.
A savoir que le niveau des barèmes a été divisé par 4 depuis le début des années 2000 alors qu’il faut juste respecter un écart d’au moins 70 points de base entre le barème initial du prêt et celui proposé pour le rachat pour que l’opération soit financièrement avantageuse.
Le rachat de prêt est devenu un produit d’appel
Dans les banques traditionnelles aux établissements spécialisés en passant par les réseaux d’intermédiaire bancaire, la quasi-totalité des professionnels recommandent avec insistance la nécessité de procéder à un rachat de crédit.
Permettant aux emprunteurs de réduire considérablement le montant de leurs mensualités, de réorganiser la gestion de leurs finances ou encore de financer un nouveau projet sans impacter leur taux d’endettement, le regroupement de crédits est en train de devenir un produit d’appel pour les banques spécialisées, les établissements traditionnels et mêmes certaines compagnies d’assurance.
Pour les prêteurs, cette opération bancaire est devenue le principal moyen permettant de « chasser sur le terrain des concurrents » en toute légalité. Compte tenu de l’attractivité des conditions de financement, les banques ont changé de stratégie. Désormais, elles essayent de conquérir des emprunteurs déjà engagés dans d’autres établissements avec des offres inédites de rachat de prêts.
A savoir que cette opération de financement était principalement sollicitée par des emprunteurs en difficulté financière qui acceptaient de baisser leurs mensualités en contrepartie d’un allongement de la durée de remboursement.
Aujourd’hui, une autre catégorie d’emprunteurs opte pour cette opération bancaire, il s’agit des tenants de crédit qui cherchent à optimiser le coût de leur emprunt en réduisant à la fois le montant des échéances et la durée de remboursement du financement.