L’endettement à taux fixe profite de la chute des taux d’intérêts

Selon la dernière étude de l’ACPR, les prêts à taux fixe ont été largement plébiscités par les emprunteurs français en 2015. La baisse des taux des emprunts immobiliers y contribue pour beaucoup.   

Le crédit immobilier à taux fixe représente 96,7 % des financements à l’habitat

A moins de vivre en ermite, il est impossible de ne pas savoir que les taux d’intérêts des crédits immobiliers sont extrêmement bas. Au cours du mois de juillet, la moyenne des taux (toute durée d’emprunt confondue et hors assurance emprunteur) plafonnait à 1,55 %. Devant une telle moyenne, les investisseurs immobiliers et les primo-accédants ne se sont pas fait prier pour en profiter.

Si les taux des prêts à l’habitat ont entamé leur baisse au cours de l’année 2015, il a suffi d’à peine une année pour ressentir les effets de cette chute. C’est en tous cas ce que constate l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolutions) dans son enquête sur le financement de l’habitat en 2015.

En effet, le nombre de prêts à taux fixe a progressé de façon importante durant l’année dernière. Les crédits dont le taux reste fixe représentaient 96,7 % de l’ensemble des prêts contractés en France en 2015, contre 92,3 % en 2014. Les taux fixes ont donc toutes les raisons pour séduire les emprunteurs.

S’il faudra attendre l’année prochaine pour connaître les effets de la chute pour l’année 2016, il est fort probable que les emprunts à taux fixe prennent de nouveau une part considérable parmi tous les financements à l’habitat. Car il faut noter qu’entre début 2022 et juillet 2016, les emprunts immobiliers ont de nouveau baissé en passant de 2,21 à 1,55 % de moyenne.

Des crédits à taux variables davantage encadrés

Du côté des prêts à taux variables, plus de 33 % d’entre eux étaient capés en 2015. C’est-à-dire que leur taux ne peut dépasser un certain plafond. Il s’agit d’une mesure qui « protège » l’emprunteur d’une hausse importante.

Cependant depuis l’intensification de la baisse des taux, les banques tendent à limiter leurs pertes de revenus en recourant davantage au seuil limite pour les crédits à taux révisable. Indexés sur des indices financiers européens, les taux variables ont permis à quelques centaines d’emprunteurs danois et belges de profiter de taux négatifs.

En capant à la hausse mais aussi à la baisse, les banques françaises veulent ainsi éviter de se retrouver dans ces situations exceptionnellesl’emprunteur gagne de l’argent grâce à un prêt immobilier à taux variable non capé.