Après les récentes décisions de la banque centrale Européenne (BCE), les taux d’intérêt des crédits pourraient baisser encore un peu plus dans les semaines et mois à venir. Faut-il s’endetter maintenant ?Quand la BCE incite les banques à prêter
Le jeudi, 10 mars 2016, par la voix de son patron Mario Draghi, la banque centrale européenne (BCE) a décidé de revoir à la baisse l’ensemble de ses taux directeurs et d’accentuer son programme de rachat de dettes.
Une annonce qui, comme le rapporte l’ensemble des banques, est très bonne pour les ménages éligibles au crédit immobilier. En fait, cette tendance baissière amorcée depuis novembre 2015 pourrait bien s’accentuer car, la BCE incite les établissements bancaires à prêter aux ménages.
L’institution de Francfort prête désormais à 0 % aux banques. Ces dernières qui se financent à bon compte ont tout intérêt à prêter, puisque le taux de dépôt est passé de – 0,30 % à – 0,40 % et le prêt marginal est aussi passé de 0,30 % à 0,25 %.
Aujourd’hui, les banques parviennent à accorder des taux très bas et à dégager des bénéfices convenables grâce à ce contexte extrêmement favorable.
Dans ce contexte tout laisse à croire que les taux d’intérêt des prêts immobiliers accordés aux particuliers vont continuer à baisser, sauf si la BCE change de politique monétaire.
Faut-il emprunter maintenant ?
A ce jour, la plupart des banques ont baissé leurs taux, les records établis en mai 2022 viennent d’être battus. Les coûts du crédit se négocient désormais à des niveaux inédits.
Sur 15 ans, les ménages s’endettent en moyenne à 1,90 %, 2,14 % sur 20 ans et 2,40 % sur les durées de remboursement de 25 ans, selon un récent baromètre.
Ces conditions d’emprunt exceptionnelles sont favorisées par la nouvelle baisse des obligations assimilables du trésor, la fameuse OAT 10 ans sur lequel sont indexés les prêts à l’habitat à taux fixe. Elle s’établit aujourd’hui à 0,6 %.
Dans cette configuration, 80 % des banques se sont engagées dans une baisse spectaculaire des coûts du crédit immobiliers depuis le début de l’année. D’autant pour ces banques, cette stratégie reste rentable grâce au contexte actuel du marché interbancaire.
Pour les emprunteurs, ce contexte se traduit par un gain de pouvoir d’achat et par l’assouplissement des critères d’octroi des crédits immobiliers. De ce fait, la période est particulièrement attractive pour emprunter que ce soit pour acheter un bien ou pour revoir les conditions de ses encours via la renégociation ou le rachat de crédit.