Certes, le marché du crédit connait une embellie avec 200 milliards de prêts immobiliers versés en 2015, mais force est de constater que le taux de détention de crédit des ménages baisse. Cependant, à qui profite réellement cette embellie ?Crédit : des records de production
La politique mise en place par la banque centrale Européenne (BCE) a ramené les taux d’intérêt à des niveaux historiquement bas, a rempli les coffres des grands établissements bancaires et a encouragé les prêteurs à accorder de plus en plus d’emprunts (immobilier, consommation).
Selon les récentes statistiques, les banques ont prêté 200 milliards d’euros de prêts immobiliers en 2015, un montant jamais observé à ce jour. Pour le regroupement de crédit, les chiffrent montrent une production de 130 milliards d’euros sur les trois dernières années.
A savoir qu’en 2015, le taux d’intérêt moyen des financements immobilier était de 2,4 %. Grâce à ce niveau, le marché a retrouvé son dynamisme de 2010.
Cette tendance a aussi profité au regroupement de crédits qui représentait près d’un projet de prêts sur deux au printemps et à la rentrée 2015.
Plus de financements pour moins d’emprunteurs : explication
Depuis que les différentes statistiques ont montré une augmentation de la production de prêt et paradoxalement une baisse du taux de détention des emprunts immobiliers, qui passe de 30,6 % à 3,2 %. De nombreux Français se sont posés la même question.
Comment plus d’emprunts ont-ils pu être accordés si le taux de détention des crédits baisse ? Pour répondre à cette question, il suffit de regarder de près le marché.
En fait, l’année dernière, plus d’un tiers des financements versés par les banques correspond à des rachats et des renégociations de prêts.
La proportion de ces opérations bancaires dans la production totale était de 37,3 % l’année dernière, contre 21,5 % un an plutôt. Grâce à la baisse des taux, de nombreux ménages ont soldé leurs encours via le remboursement par anticipation.
Par ailleurs, selon les statistiques publiées par l’association Française des sociétés financières (ASF), la crise du prêt à la consommation semble terminée. L’année dernière, sa production est remontée de 5,9 % à plus de 36 milliards d’euros.
Plus confiants, les Français ont profité de l’embellie du marché du crédit pour renégocier ou faire racheter leurs encours et s’endetter davantage pour des raisons diverses et variées.