Crédit à la consommation : les taux sont plus attractifs en France

Selon une récente étude publiée par le comité consultatif du secteur financier (CCSF) les taux d’intérêt des crédits à la consommation en France sont les plus attractifs en Europe de l’Ouest.

Crédit : des réformes structurelles pour une distribution plus responsable

De la loi Lagarde de 2010 à la loi Hamon de 2014 en passant par la loi bancaire de 2013, différentes réformes structurelles ont été mises en place pour mieux encadrer le marché du crédit à la consommation.

En seulement quelques années, ce marché a été profondément réformé et avec lui les pratiques de distribution du prêt à la consommation en France. C’est pour évaluer l’étendue de ces réformes que le comité consultatif du secteur financier (CCSF) a commandé un rapport complet de ces mesures sur la période 2010-2015.

Selon le résultat de ce rapport, le secteur du prêt à la consommation est profondément impacté par les différentes mesures.  En fait, grâce aux différentes réformes, la distribution du crédit à la consommation est devenue plus responsable et cela a permis la montée en puissance des prêts personnels et l’impressionnant déclin des crédits renouvelables.

Avec les différentes législations, le crédit renouvelable est devenu moins intéressant pour les établissements bancaires. La loi Lagarde a limité les recours à ce type d’emprunt accusé pour son omniprésence dans les dossiers de surendettement.

Grâce au législateur, les taux sont plus bas en France

Dans la plupart des pays développés, c’est la concurrence entre les banques qui détermine principalement le niveau des taux des prêts à la consommation. En France aussi, c’est la même logique, mais avec une réelle limite réglementaire.

Contrairement aux autres pays de la zone Euro, dans l’hexagone, c’est la Banque de France qui détermine les taux de l’usure, c’est-à-dire, des seuils maximum auxquels un financement peut être accordé au cours d’une période définie (3 mois).

Pour cela, l’institution relève les barèmes pratiqués au cours des 3 derniers mois et les augmente d’un tiers. Certes, ces seuils existaient avant, mais c’est en 2010 avec la loi Lagarde que le législateur a revu son fonctionnement.

A savoir qu’avant la loi Lagarde, les taux d’usure différaient selon le type de financement. Depuis 2010, ils se différencient par le montant (3 000 euros, entre 3 001 et 6 000 euros, plus de 6 0000 euros)

De ce fait, les taux d’intérêt des financements à la consommation sont devenus plus bas en France par rapport aux autres pays de la zone Euro sur le période 2010-2015. Dans l’hexagone, la moyenne s’établit à 5,8 %, contre 6,7 % dans la zone Euro.

Du prêt personnel au crédit affecté en passant par le regroupement de crédit à la consommation, les conditions d’emprunts sont meilleures en France, même si la différence est souvent modérée. En Allemagne, la moyenne est de 6,7 %, 7,6 % en Italie, 8,5 % en Espagne et 9,4 % au Royaume-Uni.