Selon les publications de la Banque de France, les encours des crédits à la consommation ont augmenté de 5,2 % en avril, il faut remonter à 6 ans en arrière pour retrouver un tel niveau de progression.Le prêt à la consommation enchaîne les bonnes performances
Après plusieurs années de contrainte réglementaire, d’incertitude socioéconomique et de stagnation, le marché du prêt à la consommation enchaîne enfin les bonnes performances. C’est ce que révèlent les récentes publications de la Banque de France.
Selon l’institution, les encours de ce type de financement sont en augmentation depuis le début de l’année (février 2016) à un rythme supérieur à 5 % par an et de 5,2 % sur le seul mois d’avril. Soit une hausse inédite depuis 6 ans.
Logiquement, cette dynamique se traduit par la politique monétaire de la BCE qui a mis ses taux directeurs à zéro et prête de l’argent aux établissements bancaires à des conditions très avantageuses.
De ce fait, les banques proposent des prêts à la consommation à des taux très bas, s’endetter coûte donc de moins en moins cher. Comme les taux des financements immobiliers, ceux des crédits à la consommation sont aussi à des niveaux historiquement bas, c’est du jamais-vu.
Par ailleurs, les études de la Banque de France montrent que cette progression se traduit aussi dans les montants prêtés. En fait, entre 2010 et 2014, la production est passée de 151 milliards d’euros à 143 milliards d’euros.
En octobre 2015, elle a atteint à nouveau la barre de 151 milliards d’euros et à ce jour, les encours atteignent désormais 153 milliards d’euros. Pour les observateurs, ce niveau inédit depuis plusieurs années est de bon augure pour le secteur, mais aussi pour l’économie Française dans son ensemble.
Le crédit renouvelable et le rachat de crédit : les chiffre d’avril
Selon les informations de la Banque de France, le financement renouvelable (autrefois appelé le crédit revolving) qui était très rentable avant la loi Lagarde, a perdu de sa superbe. Aujourd’hui, ce type de prêt pèse moins de 30 % de la production totale.
Cependant, avec le prêt « bon marché » les Français se s’appuient désormais sur le financement automobile, principalement sous forme de location avec option d’achat (LOA). Cette année, la LOA suscite l’adhésion des Français, elle représente plus de 14 % de la production de prêt à la consommation, elle est majoritaire dans le financement automobile.
Par ailleurs, les chiffres montrent que les Français s’appuient aussi sur le financement immobilier pour profiter des conditions actuelles de financement.
A la faveur de la politique actuelle de la BCE, les taux d’emprunt à l’habitat poursuivent mois après mois leur baisse. Cependant, si cette décrue des taux favorise l’achat immobilier, elle incite aussi à renégocier un emprunt existant ou à le faire racheter par un établissement concurrent à des conditions plus favorables. Selon la Banque de France, ces opérations bancaires pèsent encore 30 % des crédits immobiliers accordés en avril, contre à peine 29 % un mois plutôt.