Bientôt un statut Européen pour les intermédiaires bancaires

La directive Européenne sur le prêt immobilier appelée la directive MCD va être transposée dans tous les pays de l’Union Européenne. Cette dernière va créer un statut Européen pour les intermédiaires bancaires. Cependant, que va-t-elle changer pour les IOB Français ?

Intermédiation bancaire : vers un marché plus concurrentiel ? 

La directive Européenne adoptée en février 2014 et baptisée la directive MCD (Mortgage Credit Directive) s’apprête à être transposée dans le droit des pays de l’Union Européenne avant le 21 mars 2016.

En France, ça sera fait par l’intermédiaire d’une ordonnance et d’un décret d’application à paraître. Cette directive prévoit la création d’un statut Européen pour les intermédiaires en opérations de banque et en services de paiement (IOBSP).

Ainsi, en créant ce statut unique, la nouvelle directive ouvre un marché d’intermédiation bancaire à l’échelle Européenne. Rappelons que jusqu’ici, il était extrêmement difficile pour les courtiers Européens de venir proposer leurs services en France à cause de la réglementation Française qui est à la pointe du progrès.

Bientôt, la directive MCD va changer la donne, les intermédiaires bancaires plus ou moins expérimentés et opérant sur des marchés bien développés vont pouvoir tenter leur chance dans l’hexagone

A savoir que le marché Français de courtage est en pleine construction. Même si les intermédiaires ont amélioré leur part de marché, force est de constater qu’il reste encore des parts de marché à prendre.

Intermédiation bancaire : vers une modification structurelle du marché Français ?

En France, le marché du courtage est déjà en restructuration depuis la mise en place des différentes lois (Loi Lagarde, Loi Hamon).

En fait, depuis 2010, le métier d’intermédiation bancaire s’est professionnalisé et les grands réseaux bancaires se sont rendus compte de l’importance de ces professionnels. Résultat : le marché du courtage décolle et représente aujourd’hui près de 40 % des demandes de financement

Par ailleurs, les professionnels sont inquiets de l’impact de cette directive sur le marché Français, notamment sur le marché du regroupement de crédits.

A savoir que le rachat de crédits représente en France plus de 40 % des demandes de financement à ce jour. La législation Française a bien réglementé cette opération bancaire, mais  la directive MCD n’a pas pris en compte les spécificités Françaises en la matière.

En fait, la directive assimile tous les types de regroupement de crédits à garantie hypothécaire à des financements immobiliers et leur appliquerait ainsi le taux d’usure de ces derniers. Cela aura forcément des impacts funestes et privera des milliers de familles de recourir à ces opérations de banque.