Les assurances-vie pourraient voir leur rendement diminuer à l’avenir. C’est la piste envisagée par le régulateur nationale ainsi que le président de la fédération des assurances.Le régulateur des assurances-vie appelle à la prudence
Les taux d’intérêts des crédits immobiliers baissent. Pour les Français, c’est le moment de concrétiser leur projet d’achat d’une habitation. Mais pour les épargnants, c’est une autre baisse qui fait office de nuages sur leurs finances : la diminution annoncée des taux de rendements des assurances-vie.
Le Gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a récemment appelé les assureurs « à la modération et au réalisme ». Entre les lignes, le régulateur des assurances leur recommande d’envisager la baisse des taux de rendement. Cette mesure concerne uniquement les assurances contractées sur des fonds en euros.
Dans sa démarche, le président de l’ACPR (autorité de contrôle prudentiel et de résolution) est suivi par Bernard Spitz, le président de la Fédération française de l’assurance (FFA). Ce dernier recommande également la prudence en constituant des provisions de fonds pour « lisser dans la durée » les taux de rendement.
Ces recommandations font suite aux taux d’intérêts très bas qui persistent sur les marchés. Pour s’adapter, les taux de rémunération des assurances-vie devront suivre.
Les assureurs-vie surveillent leur rentabilité
Pour 2015, les chiffres institutionnels indiquent que les rendements des contrats sur des fonds en euros se sont établis à 2,27 % en moyenne. Pour information, cette moyenne était de 4 % durant l’année 2008. La baisse est donc plus que significative.
De plus, le régulateur insiste sur la différence qui se creuse entre les taux des fonds en euros et ceux de l’OAT à 10 ans (Obligations assimilables du Trésor, référence pour le taux de l’argent sans risque). Ce dernier a chuté de 81 points de base pendant que la moyenne des rendements baissait, elle, de 27 points.
Les compagnies d’assurances voient donc leur rentabilité entamée. Etant donné que ce type de contrat garanti le capital initial, les organismes surveillent leur évolution. En effet, les fonds en euros pèsent pour beaucoup dans la collecte nette de l’assurance-vie.
