Comme à l’accoutumée, chaque trimestre la Banque de France publie les seuils de l’usure pour les crédits. Pour le dernier trimestre de l’année, ces taux s’affichent en forte baisse pour les prêts à la consommation supérieurs à 6 000 euros et tous les types de prêts immobiliers.Jamais, les banques n’ont appliqué des taux aussi bas sur les prêts aux particuliers
Comme à son habitude, la Banque de France collecte chaque trimestre auprès d’un échantillon de banques et d’établissements financiers les taux d’intérêt moyens pratiqués des différents types de financements pour lesquels sont déterminés les seuils de l’usure.
Ces seuils sont ensuite augmentés d’un tiers pour établir les barèmes de l’usure pour le trimestre suivant. Pour rappel, ces barèmes correspondent aux seuils maximums que tous les établissements prêteurs sont autorisés à pratiquer lorsqu’ils accordent un financement (immobilier, consommation, professionnel…).
Au troisième trimestre 2016, les banques et les établissements bancaires ont pratiqué des taux inédits sur les prêts. Dans le détail, le barème moyen pratiqué sur les financements à la consommation d’un montant supérieur à 6 000 euros a baissé de 0,34 point à 5,21 %. Pour les emprunts immobiliers, il est tombé à 2,71 %, soit un recul de 0,23 point.
Ces baisses des prix moyens de l’argent concernent tous les types de crédits, tous les profils emprunteurs et tous les types de financements. Pour certains professionnels, jamais les prêteurs n’ont accordé des conditions de financement aussi attractives sur les prêts aux particuliers dans l’Hexagone.
Crédits aux particuliers : les seuils en vigueur depuis le 1er octobre 2016
La première conséquence de la baisse des prix moyens de l’argent pratiqués au troisième trimestre est la chute des seuils de l’usure pour le trimestre suivant, c’est-à-dire le dernier trimestre de l’année.
Publiés au Journal Officiel, les barèmes de l’usure en vigueur depuis le 1er octobre pour les diverses catégories de financements sont les suivants.
Pour les crédits à l’habitat, le seuil maximum pour les taux fixes s’établit à 3,61 % contre 3,92 % au troisième trimestre. Pour les taux révisables, le barème de l’usure en vigueur est de 3,12 % contre 3,36 % au trimestre précédent. Celui des prêts-relais est de 3,71 % actuellement, contre 4,03 % les trois derniers mois.
Quant aux prêts à la consommation, la quasi-totalité des barèmes de l’usure sont aussi en baisse. Pour les montants inférieurs ou égaux à 3 000 euros, le seuil maximum passe de 19,92 % au troisième trimestre à 20,01 % pour les trois derniers mois de l’année.
Pour les emprunts à la consommation d’un montant supérieur à 3 000 euros et inférieur ou égal à 6000 euros, le barème de l’usure est de 12,99 % depuis le 1er octobre contre 12,91 % au trimestre précédent. Pour les prêts d’une somme supérieure à 6 000 euros, le taux d’usure en vigueur est de 6,95 % contre 7,40 % au troisième trimestre.