Malgré l’incertitude, la hausse des OAT 10 ans et celle des barèmes des certaines banques (régionales et nationales), les statistiques publiées par l’Observatoire Crédit Logement font état d’une légère baisse des taux d’intérêt moyens des financements à l’habitat en novembre.Crédit immobilier : les taux reculent à 1,31 % en moyenne en novembre
Certes, la quasi-totalité des banques régionales et nationales ont annoncé une hausse de leurs barèmes depuis mi-novembre, mais force est de remarquer que la tendance haussière pressentie par l’ensemble des professionnels ne s’est pas encore enclenché. C’est ce que montrent les derniers chiffres de l’Observatoire Crédit Logement/CSA qui font état d’une nouvelle baisse des barèmes des financements à l’habitat.
Selon le baromètre, le coût moyen du crédit a reculé à 1,31 % (hors assurance et sûretés) en novembre, contre 1,33 % un mois plutôt. Ainsi, en dépit des tensions autour des obligations assimilables du trésor, la baisse des barèmes proposés aux particuliers s’est poursuivie.
Pour rappel, cette tendance baissière est quasi-continue depuis plus d’un an. De ce fait, chaque mois, divers baromètres font état de nouveaux planchers historiques permettant aux jeunes et aux foyers modestes de gagner en capacité d’emprunt.
Les banques ne veulent pas impacter le dynamisme du prêt immobilier
Après l’élection dans le pays de l’Oncle Sam, une tendance haussière des barèmes des financements à l’habitat semblait se dessiner en raison de la remontée brutale des OAT 10 ans (l’un des principaux indicateurs du prix de l’argent).
Craignant d’impacter fortement le dynamisme du crédit immobilier, les établissements bancaires continuent à proposer des conditions de financement historiquement attractives. En fait, tant que la Banque Centrale Européenne (BCE) continuera sa politique très accommodante, les banques peuvent se permettre de proposer des conditions de financement historiquement attractives.
Toutefois, si cette stratégie de taux bas pourrait permettre aux prêteurs d’atteindre plus de 200 milliards d’euros de production cette année, elle peut aussi produire des effets négatifs à moyen et long terme.
En fait, à la fin du mois de septembre, la production de prêt immobilier atteignait plus de 163 milliards d’euros. La quasi-totalité de ces prêts ont été accordés à des taux très attractifs. De ce fait, en cas d’arrêt de la politique de la BCE, les prix de l’argent augmenteront rapidement alors que les prêts accordés ne généreront que des maigres marges. Cela pourrait pousser les banques à augmenter brutalement leurs taux d’intérêt et même à restreindre considérablement leurs critères d’octroi.