Selon les dernières statistiques de l’Observatoire Crédit Logement /CSA, les taux d’intérêt des crédits immobiliers (hors assurance et frais de sûretés) se sont établis à 1,38 % en moyenne en janvier, contre 1,34 % en décembre 2022 et 1,31 % en novembre 2016.La hausse continue des taux est devenue inhabituelle pour les particuliers
Le mois dernier, le taux d’emprunt des financements à l’habitat du secteur concurrentiel (toutes durées confondues et hors assurance) s’est établi à 1,38 % en moyenne, selon la dernière publication de l’Observatoire Crédit logement/CSA.
Avec 1,34 % en décembre 2022 et 1,31 % en novembre 2022 en moyenne, le barème moyen progresse pour le troisième mois consécutif. Une tendance baissière entamée depuis plusieurs mois est bel est bien en train de se terminer.
Cependant, même si la hausse n’est pas brutale, et les conditions de financement sont toujours très attractives, cette progression continue reste inhabituelle pour les ménages habitués depuis plusieurs mois, voire années, à de très longues périodes de baisse.
Par ailleurs, les récentes statistiques de l’Observatoire montrent aussi que cette nouvelle hausse concerne tous les profils emprunteurs, tous les types de financements et toutes les durées de remboursement, une situation inédite depuis plusieurs mois.
Dans le détail, les barèmes moyens s’établissent à 1,25 % sur 15 ans, 1,47 % sur 20 ans et 1,73 % sur 25 ans. Pour les projets d’acquisition immobilière, le coût moyen de l’argent était de 1,42 % dans le neuf et 1,40 % dans l’ancien. Toutefois, malgré cette tendance haussière, l’activité du crédit immobilier enregistre une nette progression, environ 10 % pour les crédits sollicités et 2,2 % pour les financements accordés.
La fin des taux bas est-elle arrivée ?
Selon les chiffres de plusieurs baromètres, l’année 2016 a été un très bon cru, une année exceptionnelle avec un nombre record de transactions immobilières, plus de 845 000 ventes dans l’ancien. L’activité a été particulièrement stimulée par des taux d’intérêt historiquement bas qui ont perdu environ 1 % sur un an pour s’établir à 1,31 % en moyenne en novembre 2016.
Pour rappel, cette attractivité inédite des conditions de financement a permis à de nombreux ménages d’acquérir un bien immobilier (environ 7,6 % de plus qu’en 2015). Cependant, comme annoncé dans les différents baromètres, la conjoncture s’est modifiée en fin d’année, notamment à cause de la tension sur l’OAT 10 ans (obligation assimilable du trésor à 10 ans) de la France qui est l’un des principaux facteurs permettant aux banques de déterminer le niveau de leurs barèmes.
Passé de 0,1 % en septembre 2022 à 1,043 % fin janvier 2017, le taux des OAT 10 ans de la France continue de progresser et cela influence fortement le niveau des taux proposés par les banques aux particuliers et aux professionnels. Cependant, malgré cette conjoncture, il est impossible à l’heure actuelle de prévoir la fin des taux bas.
A savoir que, même avec des conjonctures macro-économiques défavorables, le niveau des barèmes peut bien adopter une tendance baissière. Cela peut dépendre du profil emprunteur, de la marge du prêteur, de la concurrence interbancaire ou encore des objectifs commerciaux des banques.