Un rendez-vous bancaire sur deux concerne le rachat de crédit

130 milliards d’euros, c’est le montant des prêts ayant fait l’objet d’un rachat de crédit entre 2013 et 2015. L’année dernière cette opération a concerné près de 40 % des demandes de financement et depuis le début de l’année, elle concerne près d’un rendez-vous bancaire sur deux.

Rachat de prêts : une tendance d’une ampleur inégalée

Le rachat de prêts, une opération bancaire qui consiste à substituer un ou plusieurs encours par un nouvel emprunt à mensualité réduite, est devenu incontournable sur le marché du crédit. Les emprunteurs Français n’ont jamais été aussi enclins à opter pour cette opération bancaire.

Depuis quelques années, les emprunteurs ont massivement sollicité les banques et les intermédiaires bancaires spécialisés pour profiter des conditions de financement particulièrement attractives.

Cependant, si tous les acteurs du secteur parlent d’une frénésie autour de cette opération bancaire, les récentes études montent que près d’un rendez bancaire sur deux concerne désormais un rachat ou une renégociation de prêt.

Selon la Banque de France, entre 2013 et 2015, environ 130 milliards d’euros des prêts en cours ont été transférés d’une banque à une autre via le regroupement de crédits. L’année dernière, cette opération bancaire représentait près de 4 financements immobiliers sur 10.

Conséquence : les prêteurs n’ont jamais accordé autant de financements à l’habitat qu’en 2015. Ainsi, selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA, la production totale de prêts accordés l’année dernière se situe à plus de 230 milliards d’euros, dont plus de 80 milliards d’euros de rachat de crédit « externe ». C’est du jamais vu en France.

Regroupement de crédits : quand les emprunteurs renouvèlent l’opération

Après une année 2022 exceptionnelle, le rachat et la renégociation de crédit prennent une nouvelle dimension. Les récentes études montrent que de nombreux emprunteurs ayant renégocié ou fait racheter leurs encours sont entrain de renouveler l’opération.

En fait, les taux historiquement bas incitent les locataires à acheter un bien immobilier et poussent les propriétaires à faire racheter leurs emprunts en espérant obtenir un taux plus attractifs.

Avec une baisse constante et quasi-continue depuis fin 2013, de nombreux emprunteurs profitent de cette aubaine pour renégocier ou faire racheter leurs emprunts à plusieurs reprises. De ce fait, si les conditions d’emprunt continuent d’être meilleures, pourquoi ne pas chercher en permanence les taux les plus compétitifs ?

Si le prêteur initial ne souhaite pas revoir les conditions de son contrat une nouvelle fois, il est toujours possible de recourir au service d’un intermédiaire bancaire spécialisé en la matière. Cette possibilité est vivement recommandée puisque ce sera l’occasion de revoir également son contrat d’assurance emprunteur.