Mieux vaut prévenir que guérir, les grands établissements bancaires et la fédération bancaire Française (FBF) sont montés au créneau pour défendre le modèle du prêt immobilier que le comité de Bâle remet en cause.Les banques critiquent la proposition du comité de Bâle
Dans un courrier adressé au comité de Bâle, chargé de contrôler la solidité du système bancaire mondial, plusieurs banques Françaises ont critiqué le projet d’encadrement du risque de taux.
En fait, pendant que le régulateur tente de renforcer et de sécuriser le système financier et bancaire issu de la crise de 2007, les établissements bancaires cherchent plutôt à limiter la portée des nouvelles propositions du comité de Bâle.
Plusieurs mois après une première lettre commune, plusieurs fédérations bancaires dont la FBF (fédération bancaire Française) ont décidé de refaire front commun.
Les représentants des banques Françaises, Belges, Allemandes et Japonaises ont adressé un nouveau courrier au comité de Bâle pour dénoncer ses nouvelles propositions sur le taux fixe estimant que le texte pourrait s’avérer contre-productif.
En fait, pour renforcer le système bancaire actuel, les régulateurs ont formulé des propositions sur la manière de gérer le risque de taux par les banques.
Si ces propositions étaient appliquées en l’état en France, cela aurait pour conséquence de conduire à un bouleversement du financement du marché immobilier Français avec le basculement d’un marché à taux d’intérêt fixe vers un marché à taux d’intérêt variable.
Le système actuel est favorable aux emprunteurs
Selon les dernières notes de l’Observatoire du crédit aux ménages réalisé par la banque de France, Il y a actuellement 30,6 % des propriétaires endettés en France.
Ce rapport annonce un encours total des crédits à l’habitat de 858 milliards d’euros à fin septembre, soit une hausse de 3,6 % par rapport à la même période de l’année dernière.
La conjoncture favorable pour tous ceux qui souhaitent contracter un prêt immobilier ou le faire racheter est rendue possible par le niveau exceptionnel des taux d’intérêt des financements à l’habitat.
Malgré, une légère hausse, le coût moyen du prêt est toujours attractif. Le mois dernier, la moyenne observée par la Banque de France se situait autour de 2,20 %.
Par ailleurs, il faut reconnaitre que le système actuel est très avantageux pour les emprunteurs, la majorité des emprunts accordés sont à taux d’intérêt fixes. Les statistiques montrent que cela concerne 85 % des prêts en cours et 92 % de la production totale.
A savoir que dans le crédit à taux fixe, pendant toute la durée de remboursement, le montant de la mensualité reste inchangé, alors que les taux variables, les échéances varient à la hausse ou à la baisse en fonction de certains barèmes.
Avec les nouvelles propositions du comité de Bâle, les emprunteurs risquent de perdre la sécurité du taux fixe et devraient faire face aux risques de taux variable.