Selon le rapport annuel de l’autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), le risque d’impayés des crédits immobiliers a progressé de 6,3 % en 2015.Rapport annuel de l’ACPR : 13,1 milliards d’euros de crédits immobiliers douteux
Selon le rapport annuel de l’ACPR baptisé « financement de l’habitat en 2015 », les prêts immobiliers douteux ont continué de progresser en 2015, mais plus modérément que l’année précédente. Ils ont progressé ainsi de 0,8 milliards d’euros à 13,1 milliards, soit une hausse de 6,3 % contre plus de 11 % en 2014.
Selon l’ACPR, cette tendance peut refléter la persistance d’un taux de chômage très élevé, mais aussi un défaut de qualité des données étudiées. Ainsi, même si les taux d’intérêt des encours immobiliers affichent des niveaux historiquement bas, les financements à habitat douteux sur lesquels pèse un risque d’impayés continuent de progresser.
Par ailleurs, le rapport de l’ACPR montre que ce taux de financements douteux est aussi en progression et atteint 1,55 % au dernier trimestre de 2015. Par ailleurs, sur l’ensemble des crédits à la clientèle non bancaire, le taux des emprunts douteux recule de 3,48 %. Le rapport montre également que les encours dits sains progressent moins rapidement.
Enfin, il faut savoir que la proportion en défaut des établissements bancaires Français sur les encours immobiliers distribués dans l’Hexagone se situe en-dessous de la médiane des banques actives sur le marché.
Le risque d’impayés est bien réel
Si le nombre des prêts douteux augmentent, cela pourrait provoquer à terme une hausse du taux de défaut de paiement pour les prêts immobiliers concernés. Même si le régulateur minimise cette inquiétude, il faut savoir que le risque est bien réel.
A savoir que si un emprunteur ne rembourse pas son crédit, la banque dispose de plusieurs moyens qu’elle peut mettre en place. Elle peut faire appel à la garantie (caution) ou exiger le remboursement immédiat du capital restant dû.
De son côté, plusieurs solutions s’offrent aussi à l’emprunteur avant que la banque ne mette en place des pénalités. Il peut recourir à l’assurance emprunteur, demander un délai de paiement à son prêteur ou encore demander un délai de grâce auprès du tribunal d’instance.
Cependant, il est possible d’éviter les incidents de remboursement de son crédit immobilier. L’une des principales alternatives est l’anticipation en adaptant, si nécessaire, le montant de ses échéances à sa situation. Le rachat et le regroupement de crédits permettent de réadapter ses mensualités à ses revenus.