Dans son rapport annuel, la Banque de France a calculé la répartition des garanties de prêt à l’habitat. Le cautionnement assure sa première place tandis que l’hypothèque est en léger recul.Le cautionnement, garantie préférée des Français
Souscrire un crédit immobilier pour financer l’achat d’une habitation est bien souvent l’opération financière d’une vie. Cependant avec une importante mensualité à rembourser, les emprunteurs doivent limiter les risques de mauvais paiements. Pour s’en prémunir, les banques exigent dans la plupart des cas que le prêt soit garanti. L’établissement de crédit souhaite s’assurer d’être remboursé quel que soit la situation de l’emprunteur.
Pour ce faire, le bénéficiaire d’un emprunt a plusieurs options pour garantir son prêt immobilier. Dans son rapport annuel, la Banque de France via son Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) a établi un classement des garanties souscrites par les emprunteurs en 2015.
Cette étude sur le financement de l’habitat en 2015 révèle que la garantie plébiscitée par les Français demeure le cautionnement. En effet, plus d’un emprunt sur deux est garanti par un cautionnement puisqu’il représente 56 % de l’ensemble des garanties. Ce chiffre est en hausse puisqu’il était de 53,3 % en 2014 (+ 2,7 points).
A noter que depuis 2010, l’ACPR note une progression constante du poids des organismes d’assurance.
Seulement 2,9 % des prêts immobiliers ne sont pas garantis en France
Quant à la garantie hypothécaire et au privilège de prêteur de deniers (PPD), ils affichent un léger recul entre 2014 et 2022 en passant de 33,9 % à 31,7 % soit 2,2 points de moins. Depuis 2013, l’hypothèque et le PPD sont sujets à une baisse structurelle.
Enfin, les prêts sans garanties sont quasiment marginaux dans le paysage bancaire français. Ils ne représentent que 2,9 % des crédits immobiliers consentis en 2015. S’ils ne sont pas les plus nombreux, la part des emprunts sans garantie, elle, a légèrement augmenté de 0,4 point en l’espace d’un an (2,5 % en 2014). Ce type de crédit représentait 5,7 % des emprunts en 2010. Depuis quelques années les banques se montrent donc plus réticentes à accorder un crédit sans garanties.