Certes, les taux d’intérêt des crédits immobiliers progressent depuis plusieurs semaines, mais force est de constater que les banques continuent à accorder des conditions historiquement attractives à certains profils emprunteurs.La hausse des taux ne concerne pas tous les emprunteurs
Obtenir un crédit immobilier sur 20 ans à un taux d’intérêt inférieur à 1 %, c’est encore possible à ce jour, même si la tendance globale des barèmes est orientée vers la hausse depuis décembre 2016.
En fait, certains baromètres montrent que les établissements bancaires continuent à accorder des barèmes historiquement attractifs aux meilleurs profils emprunteurs. Cette stratégie est pratiquée par la quasi-totalité des banques et concerne toutes les régions.
De l’investissement locatif à la renégociation ou au rachat de prêts en passant par un premier ou un deuxième achat immobilier, tous les types de projet sont concernés par cette nouvelle stratégie des banques.
De ce fait, force est de constater que la légère hausse des taux d’intérêt ne concerne pas tous les profils emprunteurs. Certains sont toujours « chouchoutés » par les établissements bancaires, il s’agit des foyers ayant un apport personnel très important dans le cadre d’un prêt immobilier, ces emprunteurs de haut de gamme disposent également de revenus conséquents et souvent d’un patrimoine immobilier déjà financé.
Disposant dans la plupart des cas des comptes d’épargne importants ou des contrats d’assurance-vie, ce profil emprunteur a aussi une relation privilégiée avec les établissements bancaires.
Comment expliquer cette stratégie des banques ?
En ce début d’année marquée déjà par une forte concurrence interbancaire, la tendance haussière des barèmes devrait être limitée, même si la hausse commencée en décembre 2022 oscille entre 0,05% et 0,40 % en fonction des banques, des projets de financement ou encore des revenus.
Ainsi, si les moyennes actuelles sont à 1,40 % sur 15 ans, 1,60 % sur 20 ans et 1,90 % sur 25 ans, selon les réseaux d’intermédiaires bancaires, les profils chouchoutés par les banques peuvent prétendre à un taux inférieur à 1 % sur 15 ans ou 20 ans.
Les principales raisons évoquées par les prêteurs pour justifier cette stratégie sont entre autres : la forte concurrence interbancaire, l’attractivité des conditions de refinancement grâce au maintien de la politique de la Banque Centrale Européenne, les objectifs commerciaux très ambitieux des banques…
En fait, malgré un contexte d’incertitude politico-économique, les établissements bancaires restent incités à prêter tant que la BCE ne remonte pas ses principaux taux directeurs et tant que son taux de dépôt reste négatif.