Porté par des taux d’intérêt historiquement attractifs et par l’élargissement de certains dispositifs d’aide à l’accession à la propriété, le marché immobilier est très bien parti pour être un excellent cru en 2016, malgré la hausse des prix du mètre carré.Immobilier : le nombre de transaction a progressé de 11 % en 2016
Selon le bilan annuel dressé par les notaires de France, le marché immobilier renoue avec les très bonnes statistiques d’avant 2007, l’année où la crise financière a commencé. Ce bilan réalisé dans 17 villes de plus de 150 000 habitants, montre que 838 000 biens immobiliers « anciens » ont changé de propriétaire à fin septembre, contre 755 000 il y a un an, soit une progression de 11 % sur un an.
Dans les détails, 677 600 transactions immobilières ont été enregistrées en province, soit une hausse de 10,1 % sur douze mois et environ 160 400 à Paris et ses environs, en augmentation de 15,1 %.
Cette embellie est particulièrement favorisée par la baisse continue des taux d’intérêt immobilier depuis novembre 2015. Pour rappel, les conditions de financement n’ont jamais été aussi attractives depuis la fin des années 1940.
Le marché est aussi favorisé par l’élargissement et l’assouplissement des conditions d’éligibilité du dispositif PTZ. Entrée en vigueur au 1er janvier 2016, le PTZ 2022 aura atteint l’objectif ambitieux de 120 000 financements accordés d’ici la fin de l’année 2016, selon la ministre du logement.
Ces conditions de financement particulièrement attractives ont permis à de nombreux emprunteurs de prétendre à un prêt immobilier, aux acquéreurs de revenir visiter des biens et de concrétiser leurs intentions d’acquisition dans un délai très court. Certains notaires ont même constaté qu’un bien affiché au bon prix peut se vendre en seulement 24 heures.
La hausse des prix immobiliers pourrait atteindre 6,2 % en 2016
Selon la loi de l’offre et de la demande qui explique le fonctionnement d’une économie de marché, en dehors de quelques cas particuliers, quand la demande augmente, les prix ont tendance à augmenter aussi et vice versa.
En 2016, le marché immobilier n’a pas fait exception à ce raisonnement. Les conditions attractives de financement ont fait exploser le nombre de projets immobiliers. Conséquence : la hausse du nombre de transactions s’accompagne d’un redémarrage des prix du mètre carré.
Toutefois, il existe de fortes disparités selon les régions et les villes. Dans les détails, l’augmentation des prix pourrait atteindre 6,2 % dans la capitale si les statistiques prennent en compte les promesses de vente déjà signées. Avec une progression continue des demandes, les prix devraient continuer à augmenter dans les semaines et mois à venir à Paris et ses environs.
Par ailleurs, si les prix ont progressé à Paris et dans les grandes villes, ils ont aussi enregistré des baisses dans certaines métropoles. C’est notamment le cas à Saint-Etienne où les tarifs ont fondu de 2,9 % sur les neufs premiers mois de l’année. A Nice aussi, les prix ont reculé de 1,7 % pour les appartements et d’environ 1,1 % pour les maisons.