Les agents commerciaux indépendants débarquent sur le marché immobilier. Grâce aux outils numériques, ils se passent de local. Au final leurs honoraires semblent moins élevés.Les banques et les agences immobilières continuent leur révolution numérique
Le secteur bancaire n’est pas le seul à prendre le virage du numérique, le marché immobilier entame aussi sa révolution 2.0. Les sites internet d’annonces immobilières ne sont pas une nouveauté mais ils sont devenus, en l’espace de quelques années, le moyen préféré des Français pour trouver un bien en vente ou en location. Chaque mois, l’ensemble des sites d’annonces comptent près de 14 millions de visiteurs.
Pour le secteur bancaire, la révolution technique s’est traduite par une autonomie grandissante des usagers. Aujourd’hui, grâce aux smartphones, les opérations bancaires les plus simples sont à portée de main : consulter ses comptes, faire un virement, etc. L’arrivée des Fintech a renforcé la place du numérique dans l’expérience des usagers bancaires.
Si internet a radicalement changé les démarches de recherches immobilières, le réseau contribue également à modifier les métiers, notamment celui d’agent immobilier. En effet, la dématérialisation des échanges ainsi que les avancées technologiques permettent aux professionnels de l’immobilier de se passer de bureau.
Les indépendants font baisser les factures d’honoraires
Depuis 2010, le nombre d’agents indépendants est en progression constante. Ils seraient actuellement plus de 13 000 dans l’Hexagone. Les réseaux classiques emploient, eux, près de 100 000 personnes dont 25 000 agents professionnels.
Les agences de réseaux traditionnels perçoivent l’ubérisation de leur secteur comme une nouvelle concurrence. Avec l’émergence de ces nouveaux acteurs, ce sont les consommateurs qui tirent leur épingle du jeu. Car les honoraires facturés par les professionnels dits indépendants se situent en deçà de ceux pratiqués par les agences classiques.
Les indépendants déclarent pratiquer des frais allant de 3 à 7 % de la valeur du bien là où les agences physiques établissent des frais aux alentours de 8 %. Mais de plus en plus, les réseaux classiques tendent à réduire leurs honoraires.
Enfin, les consommateurs doivent faire le distinguo entre un agent titulaire de la carte professionnelle et un mandataire. Ce dernier agit pour un titulaire de la carte. A l’inverse d’un agent classique, les mandataires ne sont pas autorisés à signer un compromis de vente ni de réceptionner un acompte.