Alors que les taux d’intérêt des financements à l’habitat ont fait état de quelques baisses dans le courant du mois de juin, la Banque de France observe une hausse des demandes de rachat et de renégociation de prêt depuis deux mois. Les conditions sont-elles favorables pour ces opérations de banque ?Rachat, renégociation de crédit : une aubaine pour certains emprunteurs
Si la baisse des taux incite les consommateurs à acheter un bien immobilier (neuf ou ancien) qu’ils soient primo-accédants ou secundo-accédants, elle pousse également les propriétaires endettés à renégocier leurs encours auprès de leur établissement prêteur ou à les faire racheter par un autre établissement concurrent en espérant obtenir de meilleures conditions de prêt.
Pour les propriétaires endettés, le niveau actuel des taux est une aubaine pour optimiser le coût global d’un emprunt à l’habitat. Les emprunteurs l’ont bien compris, les demande de rachat et de renégociation de prêt repartent nettement à la hausse pour atteindre plus de 30 % des dossiers, selon les dernières publications de la Banque de France.
Pour rappel, ces opérations bancaires représentaient 40 % des demandes en mai, juin et juillet 2015 pour tomber en décembre 2015 à 10 % du volume global. Cependant, les conditions actuelles de financement redonnent des nouvelles perspectives, notamment à ceux qui ont souscrit un crédit à un taux supérieur à 3,20 %. Cela peut même concerner les contrats signés en 2015 et en 2014 ou des encours déjà renégociés ou rachetés à un taux supérieur à 3,20 %.
Que faire si la banque refuse de renégocier ?
Si en 2015, le rachat de créances a représenté près d’un projet de financement sur deux, cette année certains emprunteurs ont profité des conditions attractives de financement pour renégocier ou faire racheter leur crédit une deuxième, voire une troisième fois.
En fait, si les taux continuent de baisser, pourquoi ne pas chercher en permanence les meilleures conditions d’emprunt ? A savoir que si le taux initial et celui proposé pour le rachat représentent une différence d’environ un point de base, il peut être rentable de revoir les conditions de son emprunt.
Par ailleurs, si l’établissement bancaire refuse de renégocier ou ne souhaite pas revoir les conditions d’un financement existant une nouvelle fois, il est toujours possible d’optimiser le coût de son emprunt en ayant recours au rachat de crédit par un autre établissement bancaire.
En général, le nouveau prêteur ne tient pas en compte que l’emprunteur a déjà opté pour cette opération de banque. A savoir que le rachat de crédit peut être très avantageux puisque ce sera aussi l’occasion de revoir son contrat d’assurance emprunteur avec la délégation d’assurance emprunteur.