Avec la baisse de plus d’un demi-point de base des taux d’intérêt sur les financements immobiliers constatée depuis le début de l’année, les emprunteurs ayant obtenu leur crédit à l’habitat à la fin de l’été 2022 peuvent avoir intérêt à le faire racheter aujourd’hui.Rachat de crédit : c’est le moment pour certains crédits souscrits en 2015
En seulement 5 mois, le taux d’intérêt moyen des financements à l’habitat a reculé de plus 0,6 point de base. A ce jour, le coût du prêt est à son plus bas historique avec des offres record négociées régulièrement par les intermédiaires bancaires.
En moyenne, les établissements prêteurs proposent autour de 1,4 % sur 10 ans, 1,65 % sur 15 ans, 1,9 % sur 20 ans ou encore 2,15 % sur 25 ans. Pour les profils « haut-de-gamme » ayant de revenus conséquents et d’un apport personnel important, les professionnels affirment des offres inédites : 0,85 % sur 10 ans, 1,05 % sur 15 ans, 1,2 % sur 20 ans et environ 1,45 % sur 25 ans.
Ces niveaux inédits offrent des perspectives exceptionnelles en matière de rachat de crédits. Désormais, même certains financements souscrits il y a quelques mois peuvent être intéressants à faire racheter par un autre établissement prêteur.
Il s’agit principalement des crédits immobiliers souscrits à la fin de l’été 2015, la période où les barèmes étaient remontés à 2,8 % sur 20 ans.
Les taux ont été divisés par deux en moins de 3 ans
Compte tenu des coûts liés à un projet de rachat de crédit immobilier (pénalités de remboursement anticipé, frais de garantie du nouvel emprunt, éventuels frais d’intermédiation…), pour avoir intérêt à se lancer dans ce type d’opération bancaire, il est recommandé d’avoir un écart de taux d’au moins 0,7 % entre le taux initial et celui proposé pour le rachat.
Le capital restant dû doit être conséquent (au moins 70 000 euros) et l’opération doit être envisagée si l’emprunteur compte garder encore son bien plusieurs années.
Selon les spécialistes, cette opération bancaire est d’autant plus avantageuse si elle est réalisée dans les premières années du prêt, c’est-à-dire, la période où l’emprunteur rembourse davantage d’intérêt par rapport au capital emprunté.
Ainsi, pour ceux qui ont emprunté en 2012, 2013 ou encore 2014, les économies peuvent être plus importantes, sachant que les coûts moyens du prêt à l’habitat ont été divisés par deux en seulement deux ans et demi. Certains emprunteurs ayant emprunté il y a 3 ou 4 ans sont d’ailleurs à ce jour à leur deuxième rachat ou renégociation de prêts.
Par ailleurs, ceux qui n’ont pas pu profiter des conditions de financement ces derniers mois ont tout intérêt à le faire en ce moment. Dans ce contexte très concurrentiel, les établissements bancaires restent très réceptifs afin de capter de nouveaux clients ou les retenir.