Les épargnants Français sont les plus taxés d’Europe

Selon un récent baromètre, la taxation des revenus de l’épargne est particulièrement importante en France par rapport aux autres pays Européens.

Taxation : jusqu’à 100 % des revenus de l’épargne

Selon le dernier baromètre de la fiscalité de l’épargne réalisé par l’association Française des marchés financiers (Amafi), les épargnants Français sont les plus taxés d’Europe. Pour les dividendes, ils sont taxés à hauteur de 40 %. Quant ’aux plus-values immobilières, la proportion peut monter jusqu’à 60 %.

A savoir que dans l’Hexagone, la fiscalité de l’épargne est composée de plusieurs régimes de taxation. D’abord, il y a des revenus des capitaux immobiliers qui peuvent être taxés jusqu’à 60 %. Ensuite, il y a des prélèvements sociaux proportionnels et enfin, il y a parfois l’impôt sur la fortune (ISF) qui est aussi progressif. De ce fait, avec la coexistence de ces régimes, la taxation peut excéder 100 % des revenus l’épargne.

Par ailleurs, le baromètre montre aussi que pour les placements réglementés comme le livret A ou le livret de développement durable et certains contrats d’assurance-vie, les rendements sont beaucoup moins taxés quand la détention directe d’obligation reste la plus imposée.

A noter que dans la plupart des pays Européens, ces taux ne dépassent pas les 30 %. Dans les détails, le taux de taxation de l’épargne est plafonné à 27 % en Norvège ou encore à 30 % en Suède, des pays caractérisés par leurs taux importants de prélèvement.

Revenus de l’épargne : un taux progressif de l’impôt

En Europe, la France est l’un des rares pays à appliquer aux revenus de l’épargne le taux progressif de l’impôt. Une décision prise il y’a quelques années qui n’a fait que couronner une vingtaine d’année de hausses de la fiscalité.

Dans la plupart des pays voisins, les rendements de l’épargne sont taxés à un barème fixe, comme c’était le cas dans l’Hexagone avec le prélèvement forfaitaire libératoire. En Espagne, en Suède ou en Allemagne, le taux de taxation des revenus de l’épargne est fixe.

Ce barème est le même pour les rendements, les dividendes et les plus-values immobilières. Cela rend le système de ces pays simple et mieux lisible. Toutefois, même si le Danemark opte aussi pour un barème progressif, celui de rendement de l’épargne est différent de celui de l’impôt sur le revenu.

Dans certains pays Européens comme la Belgique, la Suisse, les Pays-Bas ou encore le Luxembourg, les plus-values immobilières peuvent même être exonérées.