En octobre 2016, le rachat de crédit a concerné plus d’un prêt accordé sur deux en France. Cette statistique reflète les performances exceptionnelles du marché de rachat de créance en 2022 en France. Cependant, cette dynamique pourrait-elle se reproduire dans les prochains mois ? La dynamique du crédit en 2022 va dépendre de l’évolution des taux
Grâce à l’attractivité des conditions de financement, le regroupement de prêts immobiliers est devenu l’un des principaux produits d’appel des banques en 2022 enregistrant ainsi des statistiques inédites. 2022 a donc été une excellente année pour le marché du rachat de créance en France. Cependant, que réserve 2022 pour ce marché ?
Selon les spécialistes et certains observateurs, le dynamisme de ce marché en 2022 va dépendre en premier lieu de la politique commerciale des établissements bancaires et de l’évolution des taux d’intérêt des crédits aux particuliers qui ont amorcé une tendance haussière le mois dernier après plus d’un an de chute continue.
Pour rappel, le taux moyen (toute durée confondue et hors assurances) a progressé en décembre à 1,34 %, contre 1,31 % un mois plutôt, selon les statistiques de l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Toutefois, il faut savoir que les barèmes actuels offrent toujours aux emprunteurs des conditions de financement particulièrement attractives pour le regroupement de prêts.
Par ailleurs, si la dynamique du marché du rachat de prêt va principalement dépendre de l’évolution des taux, il faut savoir que cette année ne devrait pas être celle d’une envolée des barèmes. La hausse sera progressive et limitée.
De ce fait, certains spécialistes tablent sur une performance équivalente ou en légère baisse par rapport à 2016 puisque les banques sont toujours incitées à prêter tant que la BCE n’augmente pas ses principaux taux directeurs.
Il y a encore de la marge pour faire un rachat de crédit
Selon un récent sondage, les Français sont plus pessimistes concernant les conditions de financement en 2017. En fait, les personnes interrogées se montrent particulièrement pessimistes qu’avant lorsqu’il s’agit d’envisager l’évolution des conditions de crédits lors des 12 prochains mois, même s’ils sont toujours plus nombreux à estimer « attractives », les conditions actuelles de financement.
Même si les Français sont un peu plus pessimistes, il faut reconnaître que la parenthèse enchantée des taux intérêt touche à sa fin. Les barèmes remontent et cela ne va pas s’arrêter. Même si l’ampleur de cette tendance haussière diffère selon les baromètres, tout le monde s’accorde sur le fait que la courbe s’est inversée.
Pour autant, il n’est pas encore trop tard pour envisager un rachat de prêt immobilier. Même avec cette première hausse, le crédit reste bon marché par rapport à l’année dernière. Par exemple, le barème moyen sur une durée de 20 ans s’établissait à 2,50 % en janvier 2016. A ce jour, ce taux se négocie autour de 1,50 % pour la même durée de remboursement. En d’autres termes, il peut être particulièrement intéressant de faire racheter un financement souscrit il y a juste un an.
Bref, même en prenant en compte les pénalités de remboursement anticipé, les frais de notaires ou encore d’autres frais annexes, il y a encore de la marge pour faire racheter ses encours immobiliers. Toutefois, il est toujours recommandé de faire appel à un intermédiaire bancaire spécialisé et mandaté par de nombreux établissements financiers.