Selon les chiffres publiés par la Banque de France, les encours de crédits (immobilier, consommation) accordés aux particuliers ont continué de progresser en France.Le financement des ménages confirme son dynamisme
Après une progression de 3,6 % en avril 2016, les encours des financements aux particuliers ont progressé de 3,8 % en mai, selon les statistiques publiées par la Banque de France.
En mai 2016, le volume de prêts immobiliers a atteint près de 17 milliards d’euros, après une production de 15,5 milliards d’euros un mois plutôt. Cette hausse de la production est principalement portée par la remontée des renégociations et des rachats de crédit immobilier, indique la Banque de France.
Sur 12 mois, le montant total des financements accordés aux particuliers s’élève à 1 070 milliards d’euros. Il s’agit des prêts portés par les banques classiques, mais aussi par des prêteurs spécialisés.
Dans les détails, les crédits immobiliers ont progressé de 3,4 % et les prêts à la consommation ont accéléré de 5,9 %.
Par ailleurs, du niveau actuel du taux d’inflation à la faiblesse des taux d’intérêt en passant par la baisse du prix du pétrole et donc du carburant à la pompe…, plusieurs facteurs peuvent aussi expliquer la progression de la production de crédits accordés en France.
Ces facteurs optimisent le pouvoir d’achat des Français, leurs donnent plus de sentiment de confiance et créent une appétence pour la consommation.
Le dynamisme des crédits aux particuliers est-il durable ?
Il y a quelques mois, les professionnels de l’immobilier, les établissements bancaires et leurs partenaires prédisaient une hausse des taux d’intérêt au cours de l’été 2016. Cependant, certains facteurs, notamment le Brexit, ont changé la donne. Le dynamisme actuel des financements aux particuliers devrait être durable.
A regarder de près la conjoncture actuelle, force est de constater que trois principaux facteurs devraient aussi favoriser la progression de crédits accordés en France et en Europe.
D’abords, la croissance reparte en zone Euro, les consommateurs Français, mais aussi Européens retrouvent le moral.
Ensuite, les établissements bancaires jouent le jeu avec des offres de financement de plus en plus attractives, même si cette stratégie leurs fait pas gagner beaucoup moins d’agents.
Enfin, le phénomène est Européen et ne concerne pas que la France. Selon les chiffres du premier trimestre, la production de crédit repart aussi en Espagne (+ 16,4 %) ou encore en Italie ( + 11,7 %). La tendance reste positive dans la plupart des pays Européens.