Selon les baromètres de plusieurs intermédiaires bancaires, la hausse des taux, tant redoutée par les emprunteurs, a déjà commencé. La quasi-totalité des banques régionales ont déjà révisé de quelques points de base leurs barèmes.Taux d’intérêt immobilier : la hausse reste modeste
Redoutée par les emprunteurs et même par les établissements bancaires, la hausse des taux d’intérêt des crédits immobiliers a déjà commencé.
La quasi-totalité des établissements bancaires, surtout les caisses régionales ont augmenté leurs taux des prêts à l’habitat de quelques points de base selon les grands réseaux d’intermédiaires bancaires. A ce jour, les taux moyens sont légèrement supérieurs à ceux du mois précédent.
Toutefois, le mouvement à la hausse reste, pour le moment, modeste. Les intermédiaires bancaires révèlent que la hausse est comprise entre 5 et 30 points de base, selon les profils emprunteurs et les projets de financement. Pour les spécialistes, les prix du crédit devraient augmenter progressivement tout au long de l’année de 2017.
Par ailleurs, malgré le renchérissement modeste du financement à l’habitat, les meilleurs profils emprunteurs peuvent encore prétendre à des barèmes encore moindres que ces derniers mois, même si c’est pour les prêteurs que l’infléchissement de la courbe des taux a déjà commencé.
Quel profil est le plus touché par la hausse des taux ?
Même si les récents événements politiques internationaux sont en train de bouleverser la tendance des taux d’emprunt d’Etat avec une hausse considérable des OAT 10 ans, l’un des principaux indicatifs pour fixer les taux d’intérêt des prêts à l’habitat, il faut savoir que la donne sur le refinancement des banques n’a pas encore changé.
Grâce à la politique de la BCE, les établissements prêteurs empruntent toujours quasi-gratuitement pour financer leurs activités, mais l’incertitude qui commence à régner oblige certaines banques à prendre des précautions donc à augmenter les prix des financements immobiliers accordés aux particuliers.
Cela impacte particulièrement les emprunteurs dont les revenus annuels ne dépassent pas les 30 000 euros. Pour ce profil emprunteur, la hausse enregistrée avoisine les 20 points de base sur une durée de 20 ans et environ 30 points pour les durées de remboursement supérieures à 20 ans. En d’autres termes, les emprunteurs modestes n’ayant pas de revenus importants semblent être les plus touchés par cette nouvelle tendance haussière des taux d’intérêt des crédits immobiliers.