Les communes rurales et les agglomérations n’hésitent plus à lever des fonds auprès des particuliers. Grâce au crowdlending, les internautes déterminent les taux auxquels ils sont prêts à financer un projet public.Crowdfunding, crowdlending, les nouvelles sources de financement
Apparu au cours des années 2000, le financement participatif ou crowdfunding n’en finit plus de faire des émules. Ces plateformes en ligne permettent à des internautes de financer des projets artistiques, culturels ou caritatifs. En échange d’un don, les participants reçoivent une petite récompense. A l’instar d’un pot commun, le crowdfunding permet de mutualiser les dons.
Depuis plusieurs mois, le financement participatif montre un nouveau visage : les internautes souhaitent clairement investir sur des projets avec une optique de rendement. Le crowdlending est ainsi né. Via ces nouvelles plateformes, chacun est en mesure de prêter de l’argent à une start-up en développement ou à un promoteur immobilier. Sur certains sites, les internautes intéressés choisissent le taux pratiqué pour le prêt. Le crowdlending s’apparente donc à une nouvelle forme de placement financier.
Pour encadrer juridiquement les sites florissants sur le marché, le statut d’intermédiaire en financement participatif a été créé. Ces entreprises font également l’objet de contrôles de la part de l’ACPR (autorité de contrôle prudentiel et de résolution) qui surveille et régule les activités bancaires.
S’il peut être intéressant de prêter de l’argent à un taux de 2% brut, il existe néanmoins un risque. En effet, même si les sociétés veillent au sérieux des projets à financer, une faillite du promoteur ou de la start-up demeure possible.
Quand les particuliers prêtent de l’argent aux collectivités
Cependant, une autre catégorie de projets commence à fleurir sur la Toile : ceux des collectivités territoriales. En effet, les mairies, communautés de communes, agglomérations voire d’autres entités peuvent, depuis 2015, soumettre leurs projets sur des plateformes de crowdlending. S’il est toujours possible de faire un don pour rénover une église ou un monument, les particuliers sont en mesure de prêter de l’argent à une collectivité.
Pour ces dernières, le crowdlending apparait comme une nouvelle source de financement. Pour des petites structures telle qu’une commune rurale il devient compliqué de trouver des financements auprès des banques pour des projets budgétisés à moins de 100 000 euros. Ces levées de fonds, avec ou sans intérêts, donnent la possibilité à des projets publics de voir le jour en dehors des financements classiques.
De plus juridiquement, a contrario des entreprises privées, les collectivités territoriales ne peuvent pas faire l’objet d’une procédure de faillite.