Baisse accélérée des taux : effet collatéral « bénéfique » du Brexit

Depuis le 24 juin, date du résultat du Brexit, force est de constater l’afflux des investisseurs sur les actifs considérés sûrs, comme l’OAT 10 ans, accélérant en conséquence la baisse des taux d’intérêt des prêts immobiliers. Un effet collatéral inattendu.

Le Brexit accélère la baisse de taux : explications

Malgré la dégradation de la note britannique par certaines agences de notation et l’incertitude liée au Brexit, les taux des obligations assimilables du trésor 10 ans de la plupart des pays Européens sont tombés à un niveau historiquement bas.

Dans l’hexagone et en Allemagne, les OAT 10 ans sont même passées en zone négative. En fait, dans le climat actuel caractérisé par l’incertitude totale, les investisseurs se ruent sur les actifs les plus sûrs, c’est-à-dire les obligations des grandes nations Européennes.

En privilégiant les taux d’emprunts nationaux à 10 ans, les investisseurs poussent ces OAT 10 ans à des niveaux inédits. Résultat, la baisse des taux fixes s’accélère. A ce jour, la moyenne s’établit à 1,60 % (hors assurance, toutes durées de remboursement confondues), contre 1,77 % en mai, selon les récentes publications de l’Observatoire Crédit Logement/CSA.

Pour rappel, les barèmes des crédits à l’habitat sont principalement indexés sur ceux des obligations assimilables du trésor 10 ans. Ainsi, quand cet indice est orienté à la baisse, le barème des financements à l’habitat est aussi orienté à la baisse, même si d’autres facteurs comme la concurrence entre les banques ou la politique de la BCE peuvent aussi influencer le niveau des taux.

Les taux vont continuer à baisser

A ce jour, l’OAT 10 ans de la France s’établit à 0,14 % (source Banque de France), contre 0,45 % avant le vote en faveur du Brexit. Cela pourrait entraîner une baisse des coûts du prêt à des niveaux inédits dans les semaines et mois à venir.

De plus, les banques et les établissements financiers restent toujours dans une phase de conquête active avec des offres de financement exceptionnellement attractives pour les projets d’achat immobilier, mais aussi de rachat de crédit immobilier.

Même les banques ayant satisfait leurs objectifs semestriels, de nouvelles baisses ne sont pas à exclure. Sous l’impact du Brexit et de la concurrence interbancaire, la tendance baissière des taux pourrait même s’accentuer à la rentrée puisque les obligations assimilables du trésor 10 ans donnent beaucoup marge de manœuvre aux établissements prêteurs qui souhaitant baisser davantage leurs barèmes pendant les périodes traditionnellement riche en transaction immobilière.

De ce fait, certains intermédiaires bancaires spécialisés estiment que les barèmes pourraient à des nouveaux records, jusqu’à 1 % sur 20 ans pour certains profils emprunteurs.


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