Les fonds en euros des assurances-vie ne séduisent plus autant. Pour stimuler les contrats, les banques proposent de miser sur les OPCI et en particulier sur l’immobilier professionnel.La loi Sapin II menace-t-elle l’assurance-vie ?
Les titulaires d’assurances-vie sont inquiets. Notamment ceux ayant contracté leur assurance sur des fonds en euros. Si par rapport aux contrats en unités de compte, les fonds en euros présentent moins de risques pour le capital initial, ils suscitent pourtant des inquiétudes. La source des préoccupations des épargnants français est connue : la loi Sapin II.
Adoptée récemment par les parlementaires, ce texte porté par le ministre de l’Economie et des Finances comporte un chapitre consacré aux contrats d’assurances-vie. La future promulgation de la loi Sapin II introduira en droit la limitation des retraits sur les assurances-vie en cas de crise financière.
L’idée du législateur est d’empêcher un retrait massif des épargnants en cas de d’incertitudes économiques dans le pays. Il faut souligner que même si ce placement financier rencontre actuellement des résultats en baisse il demeure un moteur de l’économie nationale.
Cependant pour élargir les assurances-vie à d’autres fonds que ceux en euros, les établissements bancaires misent désormais sur les organismes de placement collectif immobilier. Les OPCI sont des placements qui tendent à ressembler à des sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) spécialisées sur le marché du l’immobilier professionnel. Ils s’apparentent également à des fonds boursiers en obligations ou en actions.
Les banques misent sur l’immobilier professionnel
En étant un mixte de ces deux formes de placement, l’OPCI permet de prendre des risques avec des proportions gardées. Les épargnants peuvent ainsi espérer des gains oscillants entre 4 et 5 % à l’année à condition d’investir sur la durée.
L’immobilier professionnel dans lequel investissent les OPCI ne se limite pas à l’Hexagone. En effet, les produits commercialisés en France touchent des bureaux ou des bâtiments installés dans toute l’Europe.
A défaut d’investir dans la pierre à destination d’habitat ou de location, les placements sur des fonds immobiliers pourraient être les nouveaux produits intéressants pour les épargnants français. Les principales banques proposent toutes d’intégrer des OPCI dans les contrats d’assurances-vie.
Les experts du marché estiment qu’en 2017, l’investissement dans les OPCI représentera quelque 10 milliards d’euros. Pour rappel, il y a 4 ans ce placement affichait un encours d’un milliard d’euros.