Selon les dernières statistiques de l’Observatoire Crédit Logement/CSA, les taux d’intérêt des financements à l’habitat devraient augmenter en 2022 d’environ 0,4 point. Ainsi, 2022 pourrait être l’année de la hausse du prix de l’argent, après une année 2022 marquée par une baisse quasi-continue.Pourquoi la hausse de taux devrait se poursuivre ?
L’inversion de la courbe des barèmes des financements à l’habitat commencée en décembre 2022 devrait se poursuivre dans les semaines et mois à venir, selon le dernier baromètre de l’Observateur Crédit Logement/CSA qui table sur une hausse de 40 points de base en 2017.
Contrairement à 2016, le coût moyen de l’argent devrait connaître une légère hausse, mais continue sur les prochains mois. Toutefois, le taux moyen ne devrait pas dépasser le niveau observé en décembre 2015, soit 2,20 %. La moyenne devrait se situer entre 1,65 % et 1,75 % selon l’Observatoire.
De ce fait, l’une des principales tendances à retenir cette année sur le marché du prêt est l’augmentation des barèmes des financements à l’habitat. Cependant, pourquoi cette tendance haussière devrait se poursuivre ? A savoir que la hausse actuelle des taux d’intérêt est favorisée par plusieurs facteurs.
D’abord, le durcissement des critères d’octroi des crédits immobiliers qui s’explique par un effet saisonnier. Traditionnellement, les premiers mois de l’année, très peu favorables aux financements à l’habitat, sont les moments privilégiés pour les prêteurs d’augmenter leurs barèmes en attendant le printemps, période forte pour le crédit immobilier. Selon, l’Observatoire, les prix du crédit prennent traditionnellement jusqu’à 15 % pendant les premiers mois de l’année.
Ensuite, la hausse du seuil des obligations assimilables du trésor à 10 ans qui s’explique par l’incertitude liée au programme du nouveau président des Etats-Unis. A savoir que les OAT 10 ans de la France sont passées de 0,3 % en octobre 2022 à 0,8 % en moyenne en janvier 2017, selon la Banque de France. Pour rappel, les établissements bancaires répercutent l’évolution de ces emprunts d’Etat sur les barèmes qu’ils proposent à leurs clients.
Enfin, le retour de l’inflation qui s’explique par la politique très accommodante de la Banque Centrale Européenne. A 1,10 % sur un an, l’inflation est certes très faible et loin des objectifs de l’institution de Francfort, mais elle va certainement augmenter le prix de l’argent pour les établissements bancaires qui devront répercuter cette hausse sur les barèmes qu’ils pratiquent.
Le marché du crédit immobilier restera dynamique dans tous les cas
Même si la hausse des taux est certaine et sera progressive en 2017, force est de constater que les conditions de crédit restent particulièrement attractives pour les emprunteurs, qu’ils soient particuliers ou professionnels.
Selon certains observateurs, cette nouvelle tendance haussière des barèmes ne devrait pas enrayer la dynamique du marché du financement immobilier. Les conditions de financement seront toujours intéressantes et la solvabilité des acquéreurs sera toujours proche des records atteints l’année dernière. Des facteurs positifs pour le marché et pour les professionnels (banques, intermédiaires bancaires, compagnies d’assurance…)
Selon, une récente étude, plus de trois professionnels sur quatre sont optimistes pour cette année. Cette étude montre que cet optimisme se nourrit principalement des conditions actuelles de financement. Par conséquent, le marché de la pierre devrait rester dynamique, notamment grâce la reconduction de plusieurs dispositifs d’aides comme le prêt à taux zéro ou encore la loi Pinel.
Concernant le rachat de crédit immobilier, le marché devrait rester dynamique, bien que les barèmes augmentent sensiblement, compte tenu des niveaux actuels des taux d’intérêt par rapport aux barèmes proposés il y a quelques années, voire quelques mois (début d’année 2016).
A savoir que la baisse des taux n’est pas la seule raison qui motive les emprunteurs à faire racheter leurs encours. En outre de pouvoir prétendre aux meilleures conditions de financement, le rachat de crédit immobilier peut aussi permettre de réorganiser la gestion de ses finances, de remplacer son taux variable par un barème fixe ou encore de financer un nouveau projet sans dépasser son seuil d’endettement maximal.
Toutefois, il faut savoir que le dynamisme du marché de la pierre et du financement à l’habitat, y compris le rachat et la renégociation du crédit, peut aussi dépendre de la politique commerciale des prêteurs, des dispositions de la Banque Centrale Européenne ou encore des potentiels changements législatifs.