Négocier un crédit immobilier : ce qu’il faut savoir

Un prêt à l’habitat est un financement qui induit un effort financier de la part des emprunteurs. Découvrez les points sur lesquels il est possible de négocier avec sa banque.

Négocier la domiciliation des revenus offre un avantage

Le principe de la domiciliation des revenus lors de la souscription d’un prêt immobilier est d’offrir un ou plusieurs avantages à l’emprunteur lorsque celui-ci consent à centraliser ses revenus dans un compte bancaire auprès de l’organisme prêteur.

La pratique était déjà habituelle dans le milieu bancaire, les établissements n’hésitent pas à proposer des taux plus intéressants aux emprunteurs qui y domicilient leurs revenus. Cet avantage est inscrit dans la législation du crédit immobilier depuis la publication officielle du décret du 14 juin 2017. A partir du 1er janvier 2018, l’ensemble des crédits contractés au sein d’un organisme pourront être conditionnés par la domiciliation des revenus du foyer pour un délai maximum de 10 ans.

C’est sur ce point que de nombreux ménages peuvent négocier avec leur banquier. En domiciliant ses revenus dans la banque, l’emprunteur bénéficie d’un taux préférentiel induisant la réduction du coût total de son financement. A noter cependant que la domiciliation est un engagement, s’il n’est pas respecté alors l’établissement peut retirer l’avantage pour les mensualités restantes.

Négocier l’assurance de son crédit immobilier : une variable importante

Au cours d’un projet d’habitation et d’une demande de financement par un tiers, le taux d’intérêt nominal n’est pas la seule variable à prendre en compte. Il est également possible, voire même essentiel de négocier l’assurance de son prêt à l’habitat. Cette dernière n’est pas rendue obligatoire par la loi mais elle est indispensable pour les banques car elle permet de se protéger contre le risque de non remboursement.

L’assurance de prêt est l’un des éléments sur lesquels l’emprunteur est le plus susceptible de réaliser de véritables économies sur le long terme. Négocier cette garantie est considéré comme prioritaire pour la majorité des experts de l’immobilier mais certains accédants à la propriété hésitent encore à comparer plusieurs offres et optent pour l’assurance de groupe.

Pour rappel, depuis la loi Lagarde, un emprunteur est en mesure de réaliser un comparatif entre plusieurs compagnies d’assurance en se munissant de la fiche d’information standardisée. A garanties égales, le foyer a la possibilité de souscrire une délégation d’assurance, diminuant ainsi jusqu’à 50% du coût de l’assurance selon le profil de l’emprunteur.

Prêt immobilier : les autres points à négocier

Une rentrée exceptionnelle d’argent, un héritage ou un changement de situation financière peut amener un débiteur à vouloir rembourser son crédit immobilier plus rapidement que prévu. Le remboursement anticipé est autorisé pour les prêts à l’habitat mais induisent des pénalités (IRA) qu’il est essentiel de négocier. Certaines banques consentent à exonérer entièrement le foyer de ces frais. En cas de rachat de crédit ou de regroupement de prêts, il n’y aura pas de versements d’indemnités de remboursement anticipé.

Par ailleurs, les frais liés au montage et à l’étude du dossier sont négociables, ils se chiffrent en général entre 300 et 1000 € selon l’opération étudiée. A noter qu’il est important de lire l’intégralité de son contrat et d’en comprendre les clauses avant d’y apposer sa signature pour éviter les mauvaises surprises.


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