Banque et intelligence artificielle : qu’en est-il ?

Gain de productivité, baisse des coûts, optimisation des marges… tels sont entre autres les avantages que peut apporter une intelligence artificielle dans les banques et l’assurance. Cependant, si cette nouvelle technologie suscite beaucoup d’intérêt aujourd’hui, il faut savoir qu’elle soulève également plusieurs questions. Voici quelques éléments de réponses.

Intelligence artificielle : qu’est-ce que c’est ?

Qu’elle prenne la forme d’un programme informatique plus pointu ou la forme d’assistants personnels, il ne fait plus doute que l’intelligence artificielle (abrégé en IA) a définitivement abandonné l’univers de la science-fiction et des grands laboratoires informatiques pour s’inviter dans le quotidien des particuliers.

Etudiée et mise en pratique dans les grands laboratoires de recherche depuis plus d’un demi-siècle, l’intelligence artificielle peut se définir comme la capacité d’un logiciel, d’un programme informatique ou d’une machine à interagir avec des humains ou avec d’autres programmes, logiciels ou machines tout en apprenant à chaque échange ou interaction.

Créer de l’intelligence artificielle revient également à fabriquer des machines et des ordinateurs capables de se comporter de façon intelligente. Ce qui est déjà le cas depuis plusieurs années avec la création  d’outils d’analyses prédictives ou encore les machines Learning (apprentissage automatique). 

IA est de plus en plus présente dans le secteur bancaire Français

Le concept de l’intelligence artificielle connait, aujourd’hui, un grand engouement de la part des grands groupes bancaires Français grâce à l’avancée spectaculaire des algorithmes d’apprentissage combinées à des nouvelles technologies performantes et beaucoup moins chères.

Depuis deux ans, la quasi-totalité des banques tricolores ont multiplié des initiatives pour intégrer le concept de l’IA dans leur système de gestion et dans les différents services. Parmi ces initiatives, il y a les différentes collaborations des grandes banques avec IBM afin d’installer le système d’IA baptisé Watson. Ce dernier permet de traiter automatiquement les emails, échanger directement avec les clients ou encore gérer les agendas des salariés.

D’autres grands groupes ont aussi lancé des laboratoires dédiés à l’IA avec plusieurs dizaines de projets qui sont mis à la disposition de leurs équipes internes sous forme d’API (interface de programmation applicative). A savoir que ces API permettent à plusieurs systèmes ou programmations automatiques d’interagir de façon automatique.

IA dans les banques : quelles conséquences sur les salariés ?

Si le secteur bancaire est, peut-être, en train de vivre ce qui pourrait être sa nouvelle révolution industrielle, il faut savoir que cette vague technologique suscite une grande angoisse sans précédents des salariés qui craignent, désormais, de se faire remplacer par la machine ou les programmes informatiques.

Pour certains observateurs, cette vague technologique préfigure une grave crise sociale. Les organisations syndicales des grands groupes bancaires dénoncent déjà la mise en place des plusieurs projets dédiés à l’IA où l’humain ne devra plus réfléchir, mais qui devient juste un exécutant. Pour d’autres, l’intelligence artificielle pourrait détruire, dans un premier temps, des milliers d’emplois (secrétaire, conseiller, analyste…) et par la suite le système sur lequel le marché est basé.

A savoir que la plupart des projets IA développés par les banques qui permettent de soulager ou d’assister les conseillers et analystes des tâches courantes sont tellement performants qu’on peut imaginer qu’ils seront capables de gérer, dans un futur proche, une grande partie de la clientèle des banques.

Concept intelligence artificielle : jusqu’où iront les banquiers ?

Si s’adapter est devenu une priorité absolue pour les banquiers, force est de constater que des projets de concept d’intelligence artificielle germent un peu partout, mais jusqu’où iront les banquiers ?

Il faut savoir que le secteur bancaire a tellement réduit ses effectifs ces dernières années (depuis la crise de 2007) qu’il leur faut absolument trouver des nouvelles technologies pour être capables d’absorber une reprise d’activité. Au moins, pour cette raison, les dirigeants de banque pousseront le curseur de l’IA aussi loin que possible et légal.

Pour certains financiers, l’intelligence artificielle va certainement aller encore plus loin, « on n’arrête pas le progrès ». Pour ces visionnaires, ces nouvelles technologies ne vont pas seulement mesurer ou comprendre le comportement des clients, mais elles vont également les guider et même les conseiller à faire des choix.


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